La pensée du jour
« Le mouvement des masses, instinctif, est souvent aussi aveugle » dit Salvador
Alexandre Dumas (les mohicans de Paris)
L’humeur du jour
Le courrier picard s’est ému cette semaine du volume de commentaires haineux sur son site à l’encontre des migrants.
Réflexion sur le bien-fondé de laisser les gens s’exprimer librement et anonymement – surtout que le courage, c’est comme le savoir-vivre : plutôt mal réparti.
Ça c’est le mal français : on ergote sur la forme mais on ne s’interroge que trop peu sur le fond.
Et le fond, c’est quoi ?
Dans une France qui penche sérieusement vers la droite extrême, quelle inconscience de la part des médias de nous gaver d’images anxiogènes de masses de gens, tassés, chahutés, déplacés, transportés, parqués.
Comment ne pas ressentir de stress, de rejet instinctif par peur d’être envahi par ces.. mais ces quoi?
Ces individus sont traités en groupes, fondus artificiellement, unité de circonstance. Ce sont « des migrants ».
Regardons les comme des individus.
Des ressources.
Ils se déracinent, fuient pays, maisons, métiers au péril de leurs vies.
Mais ce sont des richesses potentielles. Ici un médecin, là une autre spécialité. De quoi répondre aux besoins de certaines de nos villes et certaines branches professionnelles sinistrées.
Leurs envies d’une vie meilleure peuvent rencontrer nos besoins.
A condition de cesser de les traiter en masses qu’on entasse, à leur corps défendant, de les considérer comme des crevards en attente d’allocs…
Toute intégration passe par l’individualisation.
C’est seulement ainsi que l’autre n’est plus étranger.
Vos articles touchent souvent dans le mille, en plein cœur.
Comme tu as raison !!! je te suis entièrement ! et pareil en Belgique…
Très bonne analyse et excellent billet comme toujours ;o)
Tellement juste!
pas mieux!