La pensée du jour
Si jamais, quand vous tombez malade, cela n’a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n’est pas très responsabilisant
Laurent Wauquiez
L’humeur du jour
L’automne s’est invité dans ma sphère ORL sous forme de miasmes en «ite» et de courbes à «tures».
La routine virale ? Ma routine automnale.
Bravant les frissons et n’hésitant pas à creuser le trou de la sécu, direction mon généraliste à 23€. Verdict : un jour d’arrêt (je suis sage : malade un vendredi, j’escompte une guérison éclair sur le week-end sans pose de jours en sus, cher Laurent). Non que je préfère contaminer les usagers du train et ma collègue de bureau que d’appauvrir plus mon pays, mais parce que comme beaucoup, j’ai une conscience professionnelle et être malade n’est pas un passe temps.
Surprise à la pharmacie : cette année, sur les 5 médicaments prescrits, 1 est remboursé. 4 à ma charge. Question de la pharmacienne, produit par produit « et celui là, vous le prenez ? » Comprenez bien, je ne suis pas là pour faire le plein de guimauves sans sucre ou autre pilules minceur, je suis malade, donc OUI, je vais acheter ces médicaments. « Je suis obligée de vous demander », ajoute-t-elle.
Bon, là, c’est un virus banal et l’addition est relativement modique.
J’imagine, une maladie plus grave ou des revenus plus bas : on fait quoi ? un pic pic et colegram pour décider de ce qu’on achète ?
Que Wauquiez se rassure. Quand on tombe malade, on est vite responsabilisés.
Soignez vous bien ! votre cas est en effet emblématique, hélas. Mon fils handicapé a été « privé » de sécu durant plus de six mois pour une erreur administrative… Ça peut vite tourner à Kafka ce genre de situation.
Oui. Il y a certainement des abus. Mais la médecine à 2 vitesses va vite poser problème