Et je pèse mes mots...

Chattes de rues


La pensée du jour
La prostituée est un bouc émissaire : l’homme se délivre sur elle de sa turpitude et il la renie. Qu’un statut légal la mette sous une surveillance policière ou qu’elle travaille dans la clandestinité, elle est en cas traitée en paria.
Simone de Beauvoir

L’humeur du jour
Dimanche matin.
Une petite marche de la gare du Nord jusqu’au Marais.
Un grand écart entre les quartiers africano-populos et le coin des américano/gay/bobos.
Un îlot ethnique inattendu près de la porte Saint Denis : des prostituées asiatiques.
Bas résilles cheap, bottines épaisses, jupes presque sages sous doudoune en peau de pétrole…
Aucun fond de teint ne masquera la fatigue de leurs traits, aucune tenue ne magnifiera le désabusé de leur démarche.
Elle sont là, plus couvertes que les habituelles habituées de la rue saint Denis, disposées, au propre comme au figuré, pour le « plaisir » du chaland dont je me dis qu’ils doivent avoir sacrément faim pour… mais comme elles doivent avoir faim elles aussi !

On est loin des hypocrites « salons de massages » qui naissent un peu partout, même dans les quartiers chics.
On est loin de la prostitution « revendiquée » « assumée » décrite – en la dénonçant bien sûr – dans certains articles.
Souvenez-vous de ces étudiantes qui « préfèrent » écarter les cuisses deux fois par semaine pour des hommes bien propres sur eux, au détour du boulevard Saint Germain plutôt que de trimer chez Shoppi du matin au soir.
Avec des sites comme « sugardaddy », on peut même colorer la relation d’un peu d’affectif. Ou mieux encore, la qualifier de win/win.
Si la demoiselle s’ennuie, penser à autre chose en remerciant Durex. Après tout, une heure, c’est vite passé…
Souvenons-nous aussi des Zahia and co dont le parcours glamourisé laisse penser qu’échanger du sexe contre de l’argent, c’est facile. Il suffit de ne pas rentrer dans les détails, de rester en surface des avantages et le tour est joué.

Quand la misère affective ou sexuelle rencontre la misère « tout court », ça donne ces chattes de rue et la tristesse des étreintes hasardeuses, forcément non satisfaisantes.

Le cadeau du jour
pas sûre qu’on puisse les faire sauter ceux-là…
police des bites

3 réflexions au sujet de « Chattes de rues »

  1. Je me souviens encore de celles que je voyais dans le Nord de Paris, droguées, à moitié nues, en plein hiver…
    Ce n’est pas pour rien que l’on appelle cela « le plus vieux métier du monde » et passe encore quand c’est voulu mais ces pauvres femmes exploitées par la mafia

    1. Elles sont toujours là…
      On en a eu (en Picardie) de très jeunes sur le bord des routes, équipées de chaises en plastique et d un parapluie
      Le truc bien glauque.
      Je veux bien qu un adulte paie une adulte mais la tu SAIS que tu participes à une exploitations

  2. oui, exploitées
    quand on parle de choix, il doit être assez limité
    genre peste ou choléra
    sauf bien sûr pour les call girl qu’on érige en modèles
    je les plains autant que je plains leurs clients en fait

    c’est comme pour tout. si t’en veux pas pour toi ou tes mômes, réfléchis

Chic ! Un message :)

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