Et je pèse mes mots...·Ma vie Mon oeuvre

Ich bin ein BerlinBär


La pensée du jour
L’allemand est la langue dans laquelle je me tais de préférence..
Jules Renard

L’humeur du jour
La première fois que j’ai entendu une conversation en allemand entre mon amie Alex et sa sœur Dani, j’ai cru qu’elles se disputaient. Je vous laisse imaginer l’intensité d’une conversation entre Alex, Carola, une autre de ses sœurs,  ses niècess, ses parents et les conjoints respectifs : l’engueulade du siècle, ponctuée de « Mutie » « grösse » et autres « nein ».
Les italiens aussi parlent fort, mais ça chante… la, comment dire… un simple « raus » et on se carapate sans demander son reste.
L’allemand est une langue qui fouette.

Berlin : cette ville austère et disparate m’intrigue et éveille ma curiosité.
Partout où je pose les yeux, un musée, un parc, une façade à l’architecture intéressante, des recoins, des cours cachées; la faïence voisine la brique rouge. Les différents passés du pays se côtoient ici, dans une disharmonie touchante, rappelant à chaque rupture de style une histoire encore vive, entre contrition et chute d’un béton inique.

Je flâne le nez en l’air sans crainte : aucune merde de chien, aucun papier ou mégot, pas de crachat sur les trottoirs.
Les transports en commun ? J’achète un billet et il me sert pour le bus, le métro/train : à aucun moment je n’ai à le montrer ou à l’insérer dans une quelconque machine : la confiance règne. La triche aussi, peut être mais visiblement pas suffisamment pour installer des tourniquets ou envoyer des contrôleurs.
Le métro est propre. Interdiction d’y manger des choses odorantes ou dégoulinantes, d’y fumer ou d’y boire de l’alcool non plus.
Interdictions respectées. Tout comme la traversée des rues quand il le faut. Comme c’est reposant…

Contrairement au parisien, le berlinois n’est ni maussade ni nerveux dans son auto. Je n’ai pas été bousculée une seule fois sur les trottoirs.
Pourtant, il ne fait pas moins gris qu’ici…

Les cadeaux du jour

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Ich bin partout!
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Un tronçon de mur à l’Est.
Avant la chute du mur, il était gris béton de ce côté et coloré de l’autre

 

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22, vl’là Derrick

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Gut !
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Un Katzenkafe

5 réflexions au sujet de « Ich bin ein BerlinBär »

  1. « Un simple « raus » et on se carapate sans demander son reste.
    L’allemand est une langue qui fouette. »

    Je suis bien d’accord, Pooky, je porte dans mes gênes la crainte de l’allemand et surtout de certains mots…
    Bien que j’apprécie l’ordre et la propreté, la rigueur toute prussienne me rebute.
    Tu connais la blague (ou le fait réel) d’un Allemand qui est resté la nuit dehors, puisque le feu était blogué au rouge ?
    Je continue à traverser en dehors des clous 😀

  2. Je suis allée en Allemagne une fois, quand j’étais petit et j’avais en tête les caricatures de La Grande Vadrouille…
    les jours sombres de nos deux histoires sont encore très proches finalement mais j’ai remarqué comme un besoin pour certains de faire comme tu dis « devoir de contrition ». Il faut garder en tête ce qui s’est passé pour que cela ne se reproduise plus jamais

  3. Pour l’avoir apprise, pratiquée, écoutée et lue (mais hélàs, je l’ai pourtant délaissée), je ne suis pas du tout d’accord avec toi sur ce que tu dis de la langue allemande. Mais j’ai beaucoup aimé le récit de ton séjour. Tu ferais un excellent « travel writer » !

  4. C’est vrai que l’allemand est une langue un peu dure Mais apparemment tu as bien apprécié ton séjour et en effet j’avais entendu parler de leur propreté et de leur sens civique que nous pourrions leur envier En tout cas j’aimerai bien visiter Francfort et Munnich parce que ce sont lieux ou mes feuilletons fétiches ont été tournés On dirait une jeune fille de 18 ans sur la photo ^^ 🙂

Chic ! Un message :)