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Silence, Hôpital (2)


La pensée du jour
On ne peut jamais vraiment dire sa gratitude ; on peut seulement être gentil soi-même à un autre moment de la vie.
Anne Morrow Lindbergh

L’humeur du jour
La pré-hospitalisation a été assez stressante. Merci la période estivale, une fois passé le verdict : « tu dois te faire opérer rapidement », c’est « démerde-toi » pour trouver le centre pour lequel il ne faudra pas patienter – en arrêt et en souffrance – jusque fin septembre/début octobre.

Accessoirement, c’est aussi croiser très fort les doigts pour qu’un des 3 noms de chirurgiens figurant sur ta liste soit disponible.

Je jonglais alors avec le déménagement et ses joies – cartons, fermeture de comptes et réouvertures – et les examens requis pour progresser avec l’opération – et là encore, la plus grande difficulté fut de trouver des rendez-vous rapidement. Même mon généraliste et son remplaçant étaient en vacances !

Autant dire que les infirmières de l’hôpital de Senlis ont récupéré l’incarnation vivante du combo stress-épuisement. Je n’avais encore jamais été hospitalisée, j’ignorais beaucoup de procédures qui entourent une opération et j’étais anxieuse d’être confiée à l’hôpital public au personnel fatalement surchargé.
Je n’avais de toutes façons pas le choix : le service de la clinique privée locale qui aurait pu m’accueillir était fermé jusque fin août…

En dépit du calendrier, du sous-effectif, du planning intense – je n’ai jamais eu l’occasion de (re)voir le chirurgien, toujours occupé – des conditions de travail en perpétuelle involution du personnel hospitalier, et en dépit de mes angoisses, à aucun moment je n’ai reçu autre chose que de la sollicitude et de l’empathie.
Diététicienne, aides-soignantes, internes, infirmières, même les brancardiers, tous avaient en commun beaucoup de professionnalisme et une très grande gentillesse et si j’avais souvent affaire à des personnes différentes, tous semblaient me connaitre moi et ma pathologie, preuve que les dossiers sont sacrément bien tenus et transmis.
Peu importe l’heure à laquelle j’appuyais sur mon bouton rouge, peu importe mes questions, je n’ai reçu que réponses patientes et posées.
Tout ce qui apaise.

Faudra-t-il qu’un décideur soit dans une chambre d’hôpital pour que toute cette branche de personnel soit enfin reconsidérée et dignement rémunérée ?

Le cadeau du jour
En attendant, je profite du silence d’août pour me ressourcer dans le calme de mon nouveau nid

soignant-guerison-g

11 réflexions au sujet de « Silence, Hôpital (2) »

  1. Je crois que tu ne pouvais mieux exprimer ta gratitude mais je pense que si tout le monde a été si gentil avec toi, c’est que tu l’étais aussi;)
    Le plus pénible est passé maintenant, contente pour toi Pooky, j’imagine qu’une certaine Zibou était heureuse de ton retour:). Remets-toi tranquillement, ton petit nid tout neuf ne t’apportera que du bon désormais.

    1. Oui. Mamzelle Zibou et moi profitons l’une de l’autre. Je crois que du chir à l aide soignante tout le monde a entendu parler d elle et que « je dois rentrer vite car son environnement est trop nouveau »… Le timing me permet de l aider à découvrir son nouveau royaume

  2. Merci Pooky pour tous ces soignants qui ne son pas mesquins de leur attention très professionnelle et de leur compassion délicate et sincère. Il est évident que, face à Pooky ils ne peuvent qu’avoir envie de donner leurs efforts et leurs sourires que la plupart donnent quand même aux patients impatients et méprisants.Le plus souvent on a des échos négatifs de malades, qui voyagent tels la méchante rumeur, occultant ainsi les hordes souriantes et efficaces de soignants qui ne vont pas se vanter. Merci donc Pooky, de leur rendre hommage.
    Milles caresses à Zibou la contorsionniste et bonne récupération, chère Pooky
    Philippe

  3. Ca fait plaisir de ne pas lire que du négatif sur le personnel soignant. Quand on quitte la France on se rend compte que les Français ont beaucoup de chance avec leur système de santé même s’il n’est pas parfait…

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