La pensée du jour
Il resterait une douzaine de zones de silence en Amérique du Nord, quelques-unes au Nord de l’Europe, mais aucune en France, où il est déjà venu faire des mesures.
«Quelqu’un qui viendrait affirmer le contraire souffre probablement d’une perte d’audition partielle non diagnostiquée», déclare Gordon Hempton avec certitude.
Nicolas Celnik – le Monde.fr
L’humeur du jour
S’il y a un endroit où on dort mal et peu, c’est bien à l’hôpital. Outre les réveils toutes les 2h30 pour des vérifications diverses nécessitant une forme de coopération consciente, il y a le bruit…
Une fois les perfs retirées et les effets des anti-douleurs estompés, toute intimité auditive disparaît.
J’ai eu la chance d’avoir une dame âgée à la fois sourde, autoritaire et capricieuse comme voisine de couloir.
Sa porte toujours ouverte lui permettait (outre son montage de fesses involontaire pour cause de port de blouse d’hôpital sur position fœtale) d’alpaguer comme au café toutes les aides-soignantes ou infirmières qui passaient par là.
« Mademoiselle, je veux téléphoner » « Mademoiselle, j’ai faim », «Ahhhh, j’ai mal, au secours, aidez-moi » « Mademoiselle, j ai chaud/froid », « Aiiiie, pourquoi j’ai mal ? – parce que vous avez été opérée» suivi quelques heures plus tard par « Vite, venez me redresser, j’ai mal parce que j’ai été opérée », « une infirmière a cassé mes lunettes, il faut la retrouver pour qu’elle les répare » « Je ne veux pas de carottes, j’aime pas les carottes – mais vous l’avez mis sur la liste des aliments souhaités – ha bon ? je les mange alors… »
Ne se rendant pas compte que tout le monde profitait de ses jérémiades, elle les passait en boucle comme si c’était la première fois.
J’ai fini par demander qu’on la pique (heu, qu’on la sédate) caressant l’espoir de ne pas être réveillée par son cri dans la nuit mi « on m’assassine » mi « je vais mourir » totalement angoissant.
On m’a proposé des boules Quiès.
Je dors effectivement horriblement mal à l’hôpital, même sans les bruits !
outre le bruit, il y a l’alèse et l’oreiller plastifiés également, c’est horrible ! on transpire énormément et çà ne facilite pas le sommeil non plus ! bref, on est nettement chez soi même malade pour « récupérer » ….
Est-ce que j’ai le droit de rire? Parce que j’imagine parfaitement la scène et c’est à la fois pathétique et très drôle (et juste)… 😉
Je compatis d’autant plus que j’ai plusieurs mois de séjour à mon compteur dans divers établissements ce qui permet de comparer. Les architectes qui conçoivent ces bâtiments, n’ont certainement jamais été hospitalisés. Le plus proche de mon domicile est doté de grandes baies vitrées qui font toute la longueur de la chambre (3 m), que l’on ne peut entrouvrir de plus de 10 cm au cas où pour s’enfuir, le patient voudrait se jeter par la fenêtre. Fermés, les volets roulants de ces grandes baies s’agitent en claquements continus toute la nuit car nous sommes en bord de mer. L’été, les moustiques envahissent les lieux car l’hôpital est bâti sur d’anciennes grèves vaseuses. Si tu te fais opérer en octobre, tu n’as droit qu’à un drap pour te couvrir lors des déplacements en chariot, en novembre, c’est top car tu as droit à la couverture… Pour la nourriture, si ce n’est pas une hospitalisation en urgence, il vaut mieux prévoir une petite réserve pour compenser des plats insipides que même les soignants dénoncent. Si possible aller à la clinique, les chambres sont plus spacieuses et individuelles, les encas proposés systématiquement dès que le patient peut s’alimenter, ainsi que des culottes en in-tissé pour l’intimité du patient… Pooky, tu sors quand ?
Je suis sortie 😉
Convalescence Zibouteuse au programme
Génial, rien de tel que le ronronnement d’une Zibou pour se remettre.