La pensée du jour
Il est plus facile de se trouver un compagnon de voyage que de s’en débarrasser.
Art Buchwald
L’humeur du jour
A ma droite, Caroline. Téléphone à l’oreille, elle appelle une nounou étrangère et bredouille en franglais qu’elle n’a pas eu le temps de prendre de café, que la cuisine est en bordel et qu’elle a emprunté un gros pull de peur d’avoir froid. Elle est partie sans embrasser son petit, pour ne pas le réveiller et a zappé son cadeau d’anniversaire, mais ce n’est pas grave : elle achètera quelque chose sur place. Tiens, des billets le futuroscope peut-être, mais non, peut-être pas… la rentrée approche trop vite.
Puis elle se tait, ouvre son ordinateur et se perd dans un DVD sur la vie de Marie de Nazareth.
De l’autre côté de l’allée, un gars en pantacourt (?) treillis, chaîne épaisse pendant de sa ceinture jusque dans sa poche, grosses chaussures, texte «PIRATES» grossement calligraphié sur son T.Shirt, gros son sortant de son gros casque insuffisamment étanche relié à son grand téléphone. Impossible de dire si physiquement il a quelque chose pour lui tant tout son attirail donne envie de regarder ailleurs. Les « putain » qui ponctuent dieu sait quoi toutes les 12 minutes et le sac de bonne bouffe bien grasse avec lequel il est monté non plus d’ailleurs.
En face de moi, un asiatique fluet et silencieux. Qui attaque à l’odorant combo bière/banane dès 8h00, les yeux fermés, absent à ce qui l’entoure, seul avec Whitney Houston et les Carpenters, sauf quand une idée le pousse à écrire dans un cahier aux motifs aussi régressifs que le mien.
Après quelques minutes, le wagon devient calme. Très calme.
Suffisamment pour terminer le dernier livre de la trilogie Verhoeven, Sacrifices, sans avoir besoin de me couvrir les oreilles.
C’était sans compter sur les grigous de service. Un couple qui, juste après le passage du contrôleur, vient squatter deux places libres juste à côté, en surclassement spontané.
Le savoir-vivre n’étant pas la chose la plus équitablement répartie, elle s’agite au téléphone et lui baille bruyamment, marquage sonore dont le suspense de mon roman se serait bien passé. Au troisième rugissement, je lui jette un regard aussi noir que l’intrique de mon livre.
S’il capte mon agacement, il ne semble pourtant pas en déduire la cause et jouera au fauve jusque Paris,
où, revanchard, il prendra 2 minutes pour venir me dire qu’aurais dû jeter mon gobelet dans la poubelle (inexistante) et non le laisser dans le porte-gobelet.
On est toujours l’irrespectueux de quelqu’un !
Le cadeau du jour
Parce qu’on n’a pas tous la même notion du calme…
excellent post avec un plus pour la légende de l’image ;o)
Aaaah la cohabitation sur les rails 😀
Je me demande si ton regard sombre a fait son effet ?
Jolie photo pour une légende qui décoiffe 😉
Pas du tout. Heureusement que j aime les félins. J ai imaginé un lion 😉
Le problème, dans les transports en commun, ce sont les communs ….. 🙂
n’est ce pas!!
pas mieux! 🙂