La pensée du jour
La vie sans l’amour et ses délices
Qu’en est-il ?
C’est comme un avion sans hélice
Inutile
On reste au ras des pâquerettes
Au ras des pâquerettes
Sans les mots d’amour chéris
Adorables
Laissés sur les messageries
Des portables
Sans les ballons dans nos berceaux
Qui s’envolaient
Sans les seins de Sophie Marceau
Qu’est-ce qu’on fait
On reste…
Au ras des pâquerettes
Alain Souchon
L’humeur du jour
On me regardait de façon un peu appuyée dans le train hier soir, la faute au reportage de mardi, sûrement. « C’est elle ? C’est pas elle ? ».
Je me suis posé les mêmes questions en me voyant.
C’était moi, mais c’était déjà plus moi.
D’abord j’ai (un peu) blondi depuis, et même si, en bonne voyageuse quotidienne, je porte encore des petites valises sous les yeux, non, ces pattes d’oie, ce cou fatigué de poulet élevé en batterie… (note to myself, manger moins de volaille…)
Bref, on me regardait dans le train hier soir.
Regarder les autres, les observer, c’est ce qu’on fait toujours quand on écrit.
On se nourrit de ce qu’on voit ou entend, tout est notable et noté. Après vient le tri.
Ça rend aware, comme le dit ce bon Jean-Claude.
Tiens, hier, justement.
J’observais dans « mon » bus des voyageurs, le regard absorbé, hypnotisé par leur smartphone.
Quatre poussaient frénétiquement un doigt sur l’écran, en mode candy crush.
Deux autres faisaient défiler de la lecture et tous ces visages fermés, concentrés, contrastèrent subitement avec celui d’un passager pas très beau, pas très jeunot, mais radieux.
Il offrait à son téléphone le sourire amoureux réservé aux moments intimes.
Chaque message reçu et envoyé le rendait plus vivant, plus beau..
Je me suis soudain sentie « de trop ».
J’ai regardé ailleurs pour le laisser seul.
Le cadeau du jour
Toi aussi, apprends à décoder tes congénères
J’aime beaucoup ton post. Tu portes un regard juste sur nos congénères et j’adore.
Bon week-end …
A toi aussi. L amour ça rend beau les laids 🙂 merci Serge
J’ai raté un épisode, vais faire la recherche dans mes mails… faut dire, qu’il y en a trop, quand il ne se perdent pas