Ma vie Mon oeuvre

Avant, j’étais gentille… mais ça, c’était avant


La pensée du jour
On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver qu’avec un mot gentil tout seul.
Al Capone

L’humeur du jour
Avant, j’étais gentille.
Au boulot, ça se traduisait par « prendre sur moi », c’est à dire « ne pas faire de vagues » même quand les couleuvres à avaler étaient grotesquement grosses.
Fallait rien dire – devoir de réserve – souffrir ou partir.
Puis voilà. J’estime qu’on peut trouver l’équilibre entre la réserve imposée et le « pas faire semblant ». Etre dans le constat de l’anormalité de certaines situations, du factuel en somme, sans remettre en cause mon investissement parce que je sais pourquoi j’y tiens.
Du coup – c’est fou !- je ne souffre plus. Au pire je suis agacée parce que je n’arrive pas à travailler aussi vitébien que d’habitude, mais foin de court-bouillon pour ma rate enfin préservée.

Avant, j’étais gentille.
Avec les «copines», ça se traduisait pas ne pas tenir compte de remarques mesquines déguisées en «c’est pour ton bien». Tu devrais quitter ton mec puisqu’il ne veut pas de môme, t’es trop maigre (non je suis mince, nuance), t’en fais trop pour le Collectif, les autres, t’as pas de marmot parce que t’aimes trop tes chats,  bla bla bla…

Un exemple rigolo (si si, je vous assure que j’en ai ri), un mail que je reçus spontanément d’une « bien intentionnée » qui me glissait que je devrais voir un psy parce que bon, me « droguer au vin + médocs n’est pas la réponse à ma non envie de tomber enceinte ». Oui, parce que si VRAIMENT j’avais voulu un marmot, hein, depuis le temps, je l’aurais eu. Mais je vais si mal dans ma tête que je ne m’en rends pas compte.
Je découvre alors d’un coup que je suis une Pooky-junkie, mais moi je dis « allez, ne nous arrêtons pas en si bon chemin »!
Faudrait ajouter que je refuse de me marier à nouveau, que j’ai aucun problème à vivre seule avec mon Pookito pas loin, que je n’ai aucune envie de sacrifier le sport ou l’écriture ou ma minette à quoi que ce soit, mes activités et vies de patachon à une quelconque norme dont j’ignore tout.
Avis à tous les hommes avec qui j’ai couché ça et là (ho, la salooope!) bénissez moi de ne pas avoir écouté cet avis éclairé.
Quant aux frustrés de toute évidence pas heureux, qu’ils s’achètent une vie et cessent de se préoccuper de la mienne…

Avant, j’étais gentille.
Je prenais le temps d’expliquer aux abrutis que se garer devant ma porte allait à un moment ou à un autre poser un problème pour que ma voiture, pas encore techniquement au point, joue les passe-murailles.
que rouler vite dans une rue non adaptée posait des risque pour les chats et les enfants du voisinage (oui, les chats d’abord, ils sortent plus souvent non accompagnés que les petits en bas âge)
Bref, j’expliquais patiemment.
Et puis finalement, les raccourcis du type « z’êtes trop bête » sont plus adaptés aux receveurs des messages. Et  « allo la police » aussi.

Avant, j’étais gentille.
Quand je tombais sur des bonimenteurs, je souriais intérieurement sans pointer les contradictions évidentes de leurs vies fantasmées, trouvant triste qu’ils aient besoin de Walter Mitty-ser leurs vies… Tant qu’il n’y avait pas de conséquences, je ne disais rien.
Et puis je me suis rendu compte qu’il y a toujours des conséquences.
Alors j’ai dit aux mythos identifiés que non, je n’allais plus perdre de temps à écouter ce qui finalement n’est que de la diarrhée verbale…

Avant, je croyais être gentille,
je n’étais simplement pas libre.
Plus qu’un long discours, plus que des circonvolutions, faut simplement parler langage du récepteur sans se fatiguer à s’adapter sans cesse.
Il faut leur faire goûter à leur propre mixture (désolée, ça rend mieux en VO :  « give them a taste of their own medicine ».)

Le cadeau du jour
Un jour, je serai plus expéditive.
Mais y’aura quand même des signes avant-coureurs…
pooky chat-tueur

9 réflexions au sujet de « Avant, j’étais gentille… mais ça, c’était avant »

  1. Hello Pooky Junkie
    Je vois que tu commences le ménage de printemps
    Tu fais bien
    Ne t embarrasses pas de ce qui finalement ne te concerne en rien!
    Fuck les relous

  2. Pooky is a warrior! Je n’ai pas de conseil à donner à Pooky, les conseils c’est souvent une tentative, même bien intentionnée, d’atteinte à la liberté. Je suis toujours prêt, pour Pooky comme à tous les gens que j’aime, à raconter mes expériences, éclairer un sujet déjà vécu, tout simplement, raconter ma vie (là je suis intarissable et peut-être insupportable!) mais toujours avec un seul objectif: l’autre en fait ce qu’il veut, à sa sauce ou n’en fait rien du tout. Parfois je m’autorise l’inquiétude si l’autre me semble souffrir. Lorsque Pooky est en révolte, je ne suis pas inquiet car le guerrier se relève! alors là! Gare aux cons!

  3. Contrairement à ce que je semble lire dans les premières lignes … je ne pense pas qu’on soit « gentil » parce qu’on se met en sourdine. Lorsqu’on impose pas son ego aux autres, certainement. Ce que certaines personnes dans ton entourage n’ont pas su faire, visiblement …..

    On ne peut donc que se réjouir non pas que tu sois moins gentille, mais que tu écoutes d’avantage cette personne (chouette) que tu es.

    1. tout à fait
      d’où le « je croyais être gentille »
      ne t’inquiète pas, il ne s’agissait pas d’un entourage « proche », simplement des relous intrusifs 😉

  4. t’étais un peu trop polie dirais-je…
    ha… les copines jalouses sont très douées pour la pique bien placée, mais surtout plaignons-les
    les gens heureux ne perdent pas leur temps à ça…

Répondre à Pooky Annuler la réponse.