La pensée du jour
Accompagner quelqu’un, c’est se placer ni devant, ni derrière, ni à la place. C’est être à côté.
Joseph Templier
L’humeur du jour
Le hasard du calendrier donne à ce Blog une thématique toute féline… en effet, cela fait 10 ans ce matin que le Pooh et moi avons accompagné notre Tso pour l’endormir. 10 ans, cela veut aussi dire qu’il nous manque et que nous le gardons vivant dans nos souvenirs depuis plus d’années qu’il n’en a vécu.
Nous ne nous étions même pas posé la question d’être ou non présent ce jour-là. C’était une évidence. Lui tenir la patte et lui parler pour que jusqu’au dernier instant il sache, il sente notre présence.
Quand, 8 mois plus tôt son véto nous avait dit l’issue inévitable, nous avions décidé avec son équipe que nous soignerions notre chat jusqu’au moment où il serait évident que pour son bien il fallait le laisser partir.
J’étais plus inquiète de ne pas « voir » ce moment-là, de ne pas le sentir et de laisser souffrir le Tso que des soins à apporter au quotidien.
Quand le moment est venu, un dimanche, nous avons appelé – oui, mes chats ont une équipe vétérinaire d’une disponibilité et d’une gentillesse incroyable – et pris rendez-vous pour le lendemain matin.
On a mal dormi, on l’observait, on ne voulait pas manquer une miette de ce qu’il restait de sa vie.
Et puis nous l’avons accompagné et il est parti.
C’est après que c’est dur, quand on rentre et qu’on surprend Zibou et Lulu le chercher un peu, quand on croit voir « Ratso dans son cube », quand il faut ranger ses affaires et surtout quand les heures passées à le soigner deviennent des heures à remplir d’autre chose.
Et puis le temps a passé.
Il ne reste que les souvenirs, les photos, les petits films, ses affaires dans une grande boite, rejointes 5 ans plus tard par celles de Lulu.
Autre choc, autre douleur.
Car Lulu est mort d’un coup, tout seul, sans nous.
Je réalise alors qu’une partie de l’apaisement m’était venue de l’accompagnement du Tso
et j’extrapole.
Comment nous, humains, allons-nous partir ? Dignement ? Accompagnés ? Dans la souffrance ou d’un coup d’un seul ? En « acharnement thérapeutique » ou en « gestion » intelligente ?
J’ai parfois l’impression qu’il est plus facile d’être présent à nos 4 pattes qu’aux humains qui nous entourent pour ces moments particuliers.
Aujourd’hui il ne me reste que Zibou de mon trio félin, et son grand âge – bientôt 20 ans – m’oblige parfois à considérer ma vie dans elle.
Ce qui est idiot.
C’est impossible d’imaginer, d’anticiper, de me « préparer ».
La seule chose que je souhaite, bien que cela ne soit pas en mon pouvoir, c’est qu’elle s’endorme dans mes bras.
Autant pour elle que pour moi.
Le cadeau du jour
Deux facettes du Tso


Ben oui… c’est ça aussi aimer les animaux, recevoir tant d’amour et éprouver tant de peine à leur départ… Ils ont la chance de pouvoir être euthanasiés, et aussi dur est-ce, quel bonheur de pouvoir abréger leurs douleurs, les accompagner dans ces derniers moments. Pour nous humains, ce n’est pas aussi simple, mais pour ma part, je refuse l’acharnement thérapeutique, j’ai signé les papiers pour, et si je suis accompagnée… tant mieux, sinon… il est vrai que c’est difficile, mais tellement mieux… j’ai accompagné maman et j’espère qu’elle a senti qu’elle n’était pas seule…
je pense qu’on le sent, Arielle. c’est tellement instinctif alors que ça ne passe pas par le « cerveau »… ❤
Je suis émue à te lire! mille pensées pour toi (et zibou)! ♥ ♥
❤
Me voilà en train de pleurer me remémorant mon petsou, mort sans moi parce que j’étais à l’hôpital ;O(
Ho… je suis désolée… je crois que nous sommes nombreux à partager des souvenirs de la seule fois où nos 4 pattes nous ont rendu malheureux…
Je vois la santé de mon plus vieux matou se dégrader et comme tu le dis il est bien difficile de se préparer à la suite…
Il a quel âge?
Nous ne le savons pas exactement, de l’ordre de 16-17 ans je dirais.
Ha oui… C’est le moment où les années comptent « double ». La mort des chatons est injuste mais perdre un animal qui a vécu avec nous la moitié de notre vie, c’est…
Toujours si émue par tes billets « félins »… et il est vrai, que notre deuil est cruel et si long…
Mon frère, homme très introverti, qui ne montre jamais ses émotions, a vécu plus durement la mort de sa merveilleuse chienne que celle de notre mère… et je le comprends… c’est plus facile d’extérioriser…
Quant à nous… effectivement… puissions nous aussi avoir « une belle mort »…
Mais bon, je prendrai ce qui viendra, sauf un acharnement thérapeutique, c’est sûr
C’est plus « facile » avec les 4 pattes car ça se passe de mots
Ce papier me ramène à la mort de mon* cher Maurice, deux ans après l’arrivée de Sergio (sauvé des poubelles d’autoroute, par Thibault et Antoine!).
Les heures de ce dimanche après-midi furent longues à accompagner notre cher Maurice qui nous regardait avec des yeux d’incompréhension. Il est parti avant qu’on puisse trouver un veto. Le souvenir triste, rappelé par l’évocation de Tso, porte dans sa traine, tous les souvenirs magiques de l’histoire de
Mo le Mo, comme disait Antoine. C’est donc un retour de gratitude pour ce moment de renbobinage, de remontée dans le temps de la belle vie de Maurice.Merci Pooky.
*Mon cher Maurice aimait les femmes, comme moi, il s’était donc amouraché d’Alexandra devenant ainsi son très très cher Maurice.
Et tant que nous parlons d eux au présent…
ton billet est touchant et me ramène au départ de mon premier chien. frappé par une voiture, mort dans notre voiture sur le chemin du vétérinaire… les derniers bruits qu’il a entendu ont été mes cris et mes pleurs… et mes mots. quand je pense à lui, je pleure. on l’avait trouvé abandonné. il est resté 7 mois avec nous et…
Quand je pense à mon fauve et mon aboyeur 2… je sais que leur départ sera douloureux. je compte les années. et je profite d’eux à fond. Je sais que pour eux, si c’est nécessaire, je pourrai faire abréger leurs souffrances. le plus dur étant en effet le vide laisser derrière…
Oui…
Mon petit amour de Lucky m’a quitté au bout de pratiquement 21 ans , le 16 février 2016 , il laisse un grand vide dans mon coeur et dans ma vie , ainsi que dans la maison , j’ai gardé son couffin ainsi qu’un bol et des assiettes lui appartenant .
voilà il repose en paix au royaume de nos matous😻😿💞
💙 heureusement tu étais là avec lui…
C’est malgré tout une belle mort pour lui que d’être parti d’un coup, peut-être même en dormant. La seule chose que nous pouvons nous dire, c’est que nous avons tout fait pour qu’ils aient une belle vie. Je repensais à ce que tu disais dans ton texte d’aujourd’hui, ces pans de nos propres vie qu’ils représentent. C’est tout à fait vrai, et ce sont des bouts de nos vies qu’ils emportent avec eux. C’est pour cela que je me débrouille pour reprendre assez rapidement un animal, chien ou chat, qu’importe, afin d’avoir près de moi l’animal qui a connu l’animal qui a connu … et ainsi de suite jusqu’au premier. …. Enfin, je sais pas si je m’explique clairement :))
si si
j avi pensé prendre un compagnon pour Zibou mais ça semblait plus la stresser qu autre chose (on a testé avec un adulte et un chaton, chats d’amis)
mais je ne veux pas « en reprendre »,quand Zib ne sera plus là, j’attendrai d’être reprise!
oui, le Tso a eu une belle mort, c’était juste trop tot pour nous…