Ma vie Mon oeuvre

On a clear day, you can see forever


La pensée du jour
L’inaction morne de certains hommes rebelles à tout effort ne diffère pas sensiblement du repos de la tombe.
Ces morts vivants n’ont de la vie que l’apparence.

Gustave Le Bon

L’humeur du jour
Gamine, déjà, j’avais un problème avec l’autorité « de fait ».
J’avais confusément conscience, un peu comme dans la dialectique du maitre et de l’esclave, qu’on pouvait décider de qui méritait qu’on accepte son autorité.
Je me rappelle madame Allègre, mon institutrice de CM1, qui n’avait pas hésité à s’excuser devant la classe car elle m’avait à tort grondée pour bavardage. Respect immédiat et travail d’arrache-pied pour ne pas la décevoir. L’année d’après, madame Barbe n’avait pas eu son intelligence et avait conclu, après une gifle non méritée « c’est pour toutes les fois où tu aurais dû en prendre une ». Connasse.
30 ans plus tard, je méprise son comportement toujours autant…

ça ne s’est pas arrangé en grandissant et un certain monsieur Lacroix, professeur d’histoire-géo en a même perdu son sang froid tant l’injustice avec laquelle il notait les copies m’avait fait zébuler de mon siège en mode « mais c’est pas normal, soit on enlève des points d’orthographe à tout le monde, soit à personne ». Non, lui choisissait. T’étais bon élève ? Il mypoait sur tes fautes. Tu étais limite ou cancre, vlan, un point en moins. Evidemment, à ce rythme, ça ne risquait pas d’aller mieux pour les derniers rangs… Je le revois, tapant du poing sur la table « mademoiselle L, vous commencez à m’emmerder! » et moi je ne bougeais pas, en dépit des efforts de ma voisine qui tirait sur mon gilet pour que mon fessier retrouve la chaise… J’ai connu, curieusement, une baisse de notes inexpliquée puis une remontée un peu plus tard. Parce qu’in fine, ça l’avait agacé, ce bon monsieur, mais il avait réfléchi…
Il ne s’agissait déjà pas d’insolence mais de désobéissance nécessaire.

Avec moi, pourtant, les choses sont claires et simples : pas de mensonges, pas de promesses de politocard, pas de triche, pas de manipulation. Si on me respecte, je respecte en retour.
Ma difficulté, ce qui me pompe une énergie incroyable, c’est de devoir prendre sur moi, que ce soit pour ne pas s’attirer les mauvaises grâces d’un élu ici – alors qu’une piqûre de rappel qu’être élu n’est pas synonyme d’être l’Elu ne peut lui faire que du bien – d’un directeur transport là, d’un responsable hiérarchique aussi, soyons fous…
Il y a un moment où les congés sont salvateurs en ce sens que tout est si limpide vu de loin. Tout est clair…
Alors il faut que le langage change.
S’adapte :
Quant à mes conditions de transport, cesser d’ajourner les améliorations et d’attendre des « ça s’arrangera demain » quand on voit, quand on vit que c’est faux. Une union usagers/cheminots, ça aurait de la gueule…
Quant à mes conditions de vie « locales », cesser d’accepter les atermoiements et ajournements. Quand ce n’est pas du rôle de l’élu, c’est du ressort de « celui d’au-dessus ». allons voir celui d’au dessus.
Quant à mes conditions de travail. Soit elles sont normales et on peut en parler. Soit elles ne le sont pas et il FAUT en parler.

C’est fou comme les vacances donnent de la belle énergie.
D’ailleurs, ça me fait penser que j’ai encore pas mal de jours à poser.

Le cadeau du jour
Punk à chat
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15 réflexions au sujet de « On a clear day, you can see forever »

  1. Ben oui, l’autorité « tombée du ciel » est très proche de la dictature. Une autorité saine est d’abord une relation de confiance : Je te laisse décider à ma place car je sais que sur tel sujet, dans telles circonstances, tes compétences, ton savoir, dépasse le mien et que tu agis avec un souci de justice…

  2. Ben oui, pas facile d’être rebelle de naissance mais il n’y a qu’eux qui puissent changer le monde… Alors, courage, encore, continue, en gardant ta capacité de discernement pour ne pas t’épuiser dans les vains combats…

  3. on m’a appelée la carne pour ça… je ne pliais pas… devant ce que je considérais comme de l’autorité mal placée, déplacée. Ce n’était pas mes profs (enfin si, mais pas que)… mais mes parents. j’ai détesté longtemps ce « petit nom »… maintenant, je l’aime.

      1. ma grand mère maternelle. Mais dans sa bouche, c’était presque affectueux. mais ma mère l’a repris… puis les oncles, tantes… et là, j’aimais moins. la boulangère du village demandait à ma grand mère en me voyant « c’est laquelle celle là? » (sous entendu laquelle de tous vos petits enfants)… ma grand mère répondait « c’est la fille de ma cadette »… et la boulangère répondait « ah! La carne! »… tout est dit…

Chic ! Un message :)

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