La pensée du jour
La liberté c’est le respect des droits de chacun ; l’ordre c’est le respect des droits de tous.
Marbeau

L’humeur du jour
Bénie soit la personne qui a inventé le Zomig, seul vainqueur de mes ennemi-graines… Quatrième matin où je me réveille en pensant que la journée est fichue et ouf, après le triptyque « soulagement – resserrage des vaisseaux – muscles mous » vient la délivrance du cerveau et la possibilité d’aligner les mots et idées.

Cohérence des mots et des idées… ça a l’air de rien, mais ça change souvent beaucoup les choses.
L’autre soir, dans un train court, alors que j’étais comme une saucisse entre deux buns mous, hot-dog malgré moi, j’entends un jeune brailler « ouais mon frère, laisse moi passer quoi, c’est pas parce que je suis arabe que tu dois pas me respecter ».
La demi-arabe en moi soupire « encore un qui se cache derrière ses origines ». Non mon con, on te laisse pas passer parce qu’il y a ZERO espace pour ne serait-ce que retirer son manteau ou bouger les bras, donc celui qui ne se sent pas respecté, c’est l’idiot égoïste en toi, pas l’arabe…

Le respect, ça fait des années que j’entend les gens – jeunes, vieux, de blanc cassé à noir noir – le réclamer. Ça montre (et je n’ai pas l’énergie ce soir d’énumérer les façons maladroites de le revendiquer) que cela correspond à un réel besoin.
Il suffit de papoter dans la rue ou dans les transports : l’enfer c’est… les incivilités des autres!
Respecter autrui, faire preuve de civisme, c’est pourtant simple.
Cela relève même du bon sens.
Est-ce que j’aime me prendre une porte dans la figure ? me faire griller « la » dernière place de parking de façon déloyale? me faire pousser par un automobiliste ? me faire bousculer ou marcher dessus ?
Est-ce que j’ai envie de poser mes fesses sur un siège sali par de la bouffe, des pieds sales ou autres ?
Est-ce que j’ai envie d’entendre les conversations des autres ? leur musique ? de vivre à leur rythme ?
Est-ce que ça me plait de marcher dans la merde de chien en ouvrant ma porte ? de trouver ma rue transformée en dépotoir ?
Est-ce que ça me plait qu’on ne me rende pas mon « bonjour », qu’on m’agresse gestuellement ?
Les petites incivilités, ça fait doublement chier.

D’abord parce que ça traduit un égoïsme non compatible avec la vie en société;
Ensuite parce que ça relève de la petite agression pernicieuse du « un pour tous ? non, tous pour moi ».
Pourtant, comme le dit souvent mon patron, faut pas hésiter à faire son rebelle et intimer à l’autre le civisme qu’il ne revendique que pour lui.
Vaste programme.

Le cadeau du jour

Le chat fait ce qu’il veut et c’est comme ça.