La pensée du jour
Le soleil donne
La même couleur aux gens
Gentiment
Laurent Voulzy
L’humeur du jour
Oui.
Ici le soleil donne la même couleur aux gens, enfin, aux touristes : un joli dégradé homard plus ou moins cuit.
Même moi, avec ma peau de demi-lu j’ai des brûlures ça et là. Mais si on considère que la majorité des touristes de Karon sont russes, belges ou nordiques, on imagine l’effet « Picasso période rouge » sur ces peaux Viking.
Bon, pour certains, c’est pas « juste le soleil », soyons réalistes…
Ce soir, Pookito est sorti s’imprégner de l’ambiance « Championnat de boxe Thai » à Patong :« t’es sûre? Tu veux pas venir? »
Heu… Voir des types se taper dessus au milieu d’un public qui braille, nope, sans façons… Aussi, je reste au Bungalow où j’ai eu la jolie surprise de trouver minette qui semblait m’attendre (pas super original comme nom, mais elle accoure quand elle l’entend au ptit déj. Ou c’est l’odeur du bacon… )
Bref, Minette a localisé notre bungalow et en ce moment après quelques gratt’ gratt’ sous le menton, elle dort sur une de nos chaises pendant que je vide la batterie de mon smartphone pour poster ce billet.
Dans « Pook in Phuket », je disais mon envie de trouver des éléphants. J’aurais dû ajouter « en dehors des circuits touristiques », ces horribles organisations où on te prend à l’hôtel dans un mini van qui marquera autant d’arrêts qu’il y aura d’hôtels à desservir. Un trajet de 40 minutes te prendra deux heures et une balade de 30 minutes sur Babar monopolisera ta journée.
De toutes façons, on est des aventuriers, alors même si notre carte de Phuket est plus que sommaire et que les panneaux sont rares en anglais, hop, on loue un scooter et roll my chicken!
La circulation est… comment dire… en « expression libre ». Chacun fait comme il le sent. Contresens par-ci, grillage de feux pour gratter 10 secondes par-là, un ballet de motos, tuk-tuk et voitures désordonné mais si-len-cieux.
Pas d’excités du klaxon ici.
On s’arrête pour faire le plein : au choix la station classique près de Phuket centre ou de l’aéroport, des revendeurs de gasoline à la bouteille (ou « comment recycler nos bouteilles d’eau) ou à la pompe. Le vendeur active une manivelle qui distribue l’essence dans la moto et le montant correspond au chiffre que le récipient gradué.
Nous avons trouvé les éléphants.
C’était magique de les toucher; j’étais surprise par la dureté du poil de l’éléphanteau et la douceur de la peau de l’éléphant adulte. J’ai eu ma minute blonde au moment de m’asseoir sur lui « chuis pas trop lourde? », et de la peine de voir ces nobles, massifs mais équilibristes animaux réduits à amuser les touristes.
Un poil coupable de participer à cette exploitation, mais beaucoup de joie de les toucher…
Nous avons exploré d’autres lieux de l’île comme la baie de Chalong, une visite au Big Buddah (« zone de protection en cas de tsunami ») que j’aperçois chaque matin durant ma brasse paresseuse de réveil et la visite du parc des Chutes Tonesai où un trek de 2km était soi-disant balisé.
2km, annoncé comme ça, ça m’a bien fait rire. Ça fait quoi? 20 minutes?
Mais on ne l’a bouclé qu’en une heure trente et la douche sous la chute nous était plus nécessaire que simple plaisir pour nous récompenser du combo chaleur, rochers, lianes, insectes…
En chemin, on a croisé les cadavres de tongs de randonneurs inconscients…
Et la gastronomie dans tout ça?
Les menus sont vaguement bilingues et les photos des plats sont tout sauf contractuelles, alors parfois on a des surprises… Tu commandes un gado gado et tu manges une soupasse tiède…
Je me fais des régalades de crevettes, de noix de cajoux cuisinées et de citronnelle. Les portions ne sont pas copieuses et à moins de prendre une portion de riz en plus, un estomac normal grognera rapidement dans l’espoir de « plus ».
Meilleur qu’un marchand de glaces, on a trouvé un marchand de fruits génial. on se presse devant son échoppe pour ses ananas, mangues, papayes, fruits du dragon et une production spécialité locale dont je n’ai pas encore compris le nom, qu’il pèle à l’aide d’une lame efficace avant de les débiter en morceaux mangeables « partout ».
Quant au tourisme sexuel, il existe vraiment et nous avons surpris des pans entiers de conversations assez glauques entre vieux francophones tout fiers de leurs conquêtes.
Chaque bar a ses entraineuses, juchées sur des tabouret, qui aguichent chaque passant parfois sans même lever la tête « goude ivning Siiiir » comme si un détecteur de mouvement déclenchait leur réplique.
Triste.
Les cadeaux du jour
Easy rider
(bon, j’avoue, depuis ma tentative de pilotage de moto qui s’est soldée par moto 1 – Pook 0 « coincé dessous », je ne suis que passagère)
La conduite peut sembler désordonnée, mais les parkings sont toujours bien rangés
Sur la route, les toilettes à la turque où la chasse d’eau, c’est toi! Hop, tu vides de l’eau grâce au petit bol.
Prie pour ne pas avoir une tourista à faire disparaitre! (d’un autre côté, c’est plus propre que les wawas de certains de nos restos!)
Un pompiste.
En tenue traditionnelle (non, je plaisante)
et sa pompe traditionnelle
L’éléphanteau n’a pas eu peur de moi du tout, mais je n’étais pas rassurée tant il a de la force dans sa trompe
J’avais la musique de l’elephant walk du film Hatari dans la tête
Grâce à ces panneaux, tu trouves ta route.
Mais pas forcément du premier coup.
C’est parti pour le trek!
Je ne suis pas bien grande…
Big Buddha : 34 mètres de haut
Pour les gourmets
Poulet aux noix de cajou, avec ananas et ciboule, dans une coque de fried noodles
Mon chouchou : crevettes, ananas, fruit du dragon, noix de cajou, citronnelle, ciboule et piments
Billet supervisé par Minette
Ca a l’air appétissant ! j’avais compris « Pooky sur la moto » c’était pour le fun ! merci de nous faire partager ton voyage avec toutes ces photos qui nous font rêver. Plus qu’une semaine…..profites et fais le plein de fruits….
Quelle joie de lire ton billet, Pooky, un véritable voyage par procuration et j’apprends tant de choses…
Alors, missions accomplies, la Minette apprivoisée et les éléphants monté 😀
Tu me fais découvrir ces choses que j’ignorais sur la peau de cet animal et ta blague « blonde » est géniale.
Ton voyage me procure tant de bonheur….merci
Sympa de partager tes pérégrinations avec nous. J’espère que tu me prépareras la salade « Mon chouchou » un jour!
Tellement occupé que je l’ai mis à la poubelle. Sauvé in extremis, heureusement. Et là, que de bonnes surprises: Nora va super bien, Nora est en Chat-rmante compagnie, Nora mange! Et que de bonnes et belles choses, Nora développe sa mémoire chez des spécialistes du cru. Enfin j’ai hâte de voir ce que donne un bronzage de petit Lu à la fraise (pardon!demi-Lu).
Merci pour ce partage drôle et ensoleillé.
Merci pour ton récit! je voyage avec toi! tes photos sont appétissantes et tu sembles bien profiter de ton séjour (ta rencontre avec les éléphants m’a l’air géniale) fais le plein de soleil, chaleur et bonnes choses en tout genre! I miss u pookita!