La pensée du jour
A celui qui montre son cul, que reste-t-il à cacher?
Proverbe espagnol
L’humeur du moment
Je n’ai toujours pas compris l’intérêt de montrer une femme nue pour commercialiser un yaourt ou de la soupe, ni la nécessité de coller des bimbos dénudées sur des capots de voitures. Visiblement, ça fait vendre et plus grand monde ne s’en étonne ou ne s’en offusque.
Dans le monde commercial, le sexe des femmes est partout et à toutes les sauces (ça, c’est de la formule!)
Et pourtant, dans la vie quotidienne, ce sont les hommes qui imposent visuellement leurs sexes à tout un chacun.
La preuve, avec le récit objectif d’une journée lambda.
Je me lève, le soleil brille, je décide d’aller courir dans les avenues huppées du Lys. Au loin, un type gare sa voiture, urine tranquillement, remonte sa braguette comme s’il ne me voyait pas et repart dans son véhicule.
Si j’avais dû recevoir un euro chaque fois que je suis tombée sur un individu exhibant ses bijoux de famille pour arroser haies ou bas côtés, je pourrais m’en offrir un joli, de bijou…
C’est fou cette manie qu’ont les hommes de pisser à 50 cm de leur voiture, parfois même sans couper le moteur. Pas question de s’enfoncer dans la forêt ni de se cacher. Le mâle marque son territoire, hésitant peut être à le faire sur sa roue… Les femmes ont plutôt tendance à chercher un gros arbre ou si la ville n’est pas loin à entrer dans un café (oui, je reconnais que la logique de boire un thé pour pouvoir uriner n’est pas la plus efficace, puisqu’une heure après, il fait recommencer), mais on ne les verra pas accroupies au bord d’une départementale sifflotant négligemment.
Je garde en mémoire la mésaventure récente d’une copine, tombée sur un exhibitioniste pendant son jogging hebdomadaire et je me dis qu’à tout prendre, miction vaut mieux que branlette…
Je pars travailler et comme chaque matin, je prends le train.
En face de moi, presque immanquablement, un type, jambes écartées, m’offre une vue parfaite sur son service trois pièces moulé dans la toile de son pantalon. Je n’en demande pas tant. Aucune femme, même en pantalon, ne s’assiérait de cette façon impudique. Et franchement, avoir ça sous les yeux finit par être gênant. J’ai envie d’y planter des aiguilles pour que ça dégonfle – ça le soulagerait peut-être…
Se soulager… c’est exactement ce que fait cet autre type dans les escaliers du métro, la tête collée contre le mur, tous ses efforts concentrés sur garder le jet éloigné de ses chaussures. Encore un euro pour ma cagnotte.
Je continue mon chemin et passe devant une affichette d’un vieux spectacle de Bigard, le roi de l’humour moule/bite. Il promet de « mettre le paquet » et son slip kangourou trop rempli pour être honnête occupe toute la place.
Courage, plus qu’une rue et j’arrive au bureau… je remonte la rue Mazarine et je vous laisse en Cadeau du Jour la dernière vision glorieuse du mâle magnifié par l’art.
Après ça, une fille nue pour vendre du gel douche, je ne suis même plus certaine d’y prêter attention…
Le cadeau du jour
Les galeries parisiennes regorgent de trésors.
Mais cette petite chose qui pendouille, c’est de l’art ou c’est du lard?
Zibou's Place 
EXCELLENT POOKY!!!!
Heureusement, nous ne sommes pas tous à l’image de ces types, du moins je l’espère!!! A défaut d’avoir un stock suffisant de neurones, certains hommes (pour ne pas dire beaucoup) n’ont pour s’occuper, voire se distraire, qu’un corps caverneux qui se gorge de sang au gré de leurs excitations, souvent inattendues. Tiens caverneux …. Je me disais aussi, ça me rappelle quelque chose … caverneux, caverne, hommes des caverne … Finalement, ôtez leur le complet veston qu’ils ont acheté en solde chez Leclerc, histoire de paraître… et vous aurez une révélation : Cro Magnon n’a pas disparu!!!
Bravo, c’est vrai qu’on ne croise pas beaucoup de femmes qui prennent les bords de route pour des succursales de salle de bain et que même en tant qu’homme, je remarque ceux qui voyagent avec leur queue au point qu’ils pourraient prendre un billet pour elle tant elle semble « posée là ».
Ne sors pas tes aiguilles si on voyage ensemble…
J’avoue, j’ai fait pipi entre les 2 portes de ma voiture sur la route. Il n’y avait pas un arbre que de la neige!
Tu étais en mission « degivrage », je reconnais bien là ton sens du dévouement.
i freakin love this! well done, pook!
J’avoue, je me suis soulagée un soir au bord d’une route en plein Gif sur Yvette mais j’étais bourrée et yavait personne.
Bon et pour ajouter à ce commentaire très constructif : si on trouve des tas d’objets (parfois ridicules) en forme de vit (j’ai même vu des pâtes, oui madame), on voit rarement une telle exhibition de cons…
Eclatant ce billet ! Au moins, dans tes balades, tu ne t’ennuies pas !
L’homme ne descendrait pas du singe, mais du chien !
Quelle verve et quel sens de la formule ! Merci pour ce moment de franche rigolade. Moi aussi je suis effarée du nombre d’hommes qui urinent au vu et au su de tout le monde! Visiblement, l’acte n’a rien d’intime pour certains.
Au fait, Fred G., même s’il n’y a pas d’arbre, on peut s’éloigner de la route…
C’est pas faux, hein, Fred, c’est quoi ces façons!!
Merci ma Source 🙂
Oui mais si on s’éloigne on peut être très bien vue par les automobilistes quand on est sur la neige. J’avais longtemps réfléchi au problème avant de me lancer :-p
Tu ne voulais pas que ta Lune illumine la neige…
Un sujet qui fait couler …. de l’encre (ouf l’honneur est sauf). C’est vrai que certains franchissent aisément la ligne jaune (qu’ils tracent), mais que faire lorsqu’un thé ou une prostate défaillante vous poussent à ces extrémités, là dans la voiture, au milieu des champs (ou de la forêt), avec ces petites chaussures de ville toutes neuves…le choix est maigre.
Je te charrie un peu pooky, je sais que tu parles de ces mecs qui font ça avec une décontraction plus que vulgaire, et j’ai ce même dégout que toi à leur égard. Il faudrait des extincteurs à urine (pour les arroser à leur tour).