La pensée du jour
On ne choisit jamais un chat, c’est lui qui vous choisit
Philippe Ragueneau
L’humeur du moment
A tous ceux qui pensent qu’un chat s’achète sur catalogue, que l’adoption d’un félin est toujours le fruit d’une décision très précise sur une race, robe et sexe et résulte de 20 passages en chatteries, j’ai envie de raconter comment 2 chats que je connais ont un jour choisi leur maison.
Je ne vais pas décrire à nouveau la façon dont Ratso m’a interpelée un jour à Karachi. Cela fait déjà l’objet de ce billet et je ne doute pas qu’en le lisant vous imaginerez sans peine le vide que ce chat magnifique a laissé derrière lui le jour où il est mort.
Avec moi vivaient encore Zibou et Lulu, mes jumeaux complices.
Ça, c’est mon côté de l’histoire.
L’autre côté se déroule en Floride, ou le «papa» du Tso repartit dès le lendemain, l’âme en peine. Il lui fallut de longs mois avant d’accepter l’idée d’ouvrir sa maison et son cœur à nouveau à un petit félin et nous avons parcouru de nombreux refuges, lesquels je me rappelle, étaient remplis d’animaux suite à de violents ouragans. Tous les chats étaient adorables, robes, couleurs, tailles, regards… pourtant, aucun ne s’imposait comme une évidence, aucun ne nous attirait plus qu’un autre.
Jusqu’à ce qu’un chaton blanc haut sur pattes vienne se frotter dans nos jambes. Il a suffi d’une demi-seconde pour que Barnabé fasse comprendre à P qu’il venait d’être choisi pour lui offrir une maison, des croquettes et des jouets.
« Barnie-le Barnoche » a réussi ce que je craignais impossible. Redonner à P le goût des choses légères, du quotidien, de la vie. C’était très drôle d’imaginer P au volant de son bolide noir avec Barnie tout blanc sur le siège du passager (oui oui, dans sa boîte de transport, pas assis avec la ceinture attachée…)
Et puis un an plus tard, injustement trop tôt, Barnie s’en est allé. Une horreur foudroyante dans son foie. Quelque chose d’imprévisible, une maladie qu’il portait en lui depuis sa naissance, comme un compte à rebours invisible.
Il y a une forme de cruauté de la part de la vie à ne pas nous laisser honorer la promesse de prendre soin d’un petit être et connaissant P, je pense qu’il a dû terriblement souffrir de ne pas avoir pu sauver son petit chat blanc qui l’avait tiré de la torpeur.
Les semaines ont passé et quoi que je dise, P ne voulait pas entendre parler d’adopter à nouveau. Alors Moe a pris les choses en pattes. Cette fine minette délicate est venue chaque jour réclamer une pitance devant sa porte. Jusqu’à ce qu’elle la franchisse. Jusqu’à ce que ses visites soient espérées, puis attendues.
C’était il y a 4 ans. P a toujours su que Momoe était atteinte de leucémie, mais grâce à lui, elle a vécu une vie normale, choyée, forcément trop courte mais heureuse de panthère de salon.
Cette existence douce a pris fin hier et je sens bien la tristesse de P.
Je sais que Simsim et Toris ne combleront pas le manque de Moe, tout comme Momoe n’a pas remplacé Barnie.
Il faut ne jamais avoir eu d’animaux pour penser qu’ils se substituent les uns aux autres.
J’espère simplement que P saura encore longtemps ouvrir sa porte aux félins qui éliront chez lui leur domicile.
Moe, heureuse sous le soleil de Floride
et si ces petits félins étaient porteurs d’un message aux maitres qu’ils choisissent ? pauvres humains toujours en quête d’absolu alors que les animaux sont dans l’instant et le partage.
à méditer ..
L’accueil d’un chaton est dans la vie est un engagement de notre part, une promesse de câlins, d’attentions, de soins et quand, cruellement la vie vous retire toujours trop tôt ce petit animal, quel chagrin….. mais, comme tu le dis si bien, Pooky, un chat ne remplace jamais un autre chat, ils sont tous différents, imprévisibles, mais si aimants. Pour comprendre tout cela, « entrer dans la peau du personnage », il faut bien entendu les aimer très fort, ce sont nos « bébés poilus » et en leur donnant tout l’amour dont nous sommes capables et qu’ils attendent de nous, il faut bien entendu les aimer et les comprendre… Mais comme ils savent bien vous le rendre ! J’en ai eu plusieurs disparus aujourd’hui et seul mon âge m’empêche d’en reprendre un autre, un dernier à qui je pourrais donner tant d’amour, car pour moi, c’est une responsabilité et un engagement pour une 15è d’années et je ne peux plus le faire. Alors me direz vous ? quel dommage …j’aime les chats qui veulent bien que je les nourrisse et les caresse, c’est encore et toujours de l’amour et puis, il me reste aussi celui de ma fille qui m’attend chaque semaine … Je compatis à la peine de P, comme il doit être triste ! j’espère qu’il pourra « adopter » un autre chaton avide de tendresse …il sait bien faire P !
C’est un peu pareil avec les chiens
Un ami ma dit un jour : si tu va choisir un chien attends de voir ses réactions ,
S’il se précipite vers toi ce sera le bon .
Même si je n’ai pas toujours choisi mes chiens , ils se sont tous précipités vers moi quand je les ai vus , et le seul qui ne l’a pas fait n’a pas vécu heureux très longtemps près de moi ..
Il était très peureux , et il est mort prématurément .
Coïncidences ou prémonitions , je ne sais pas ..
Je suis tout à fait d’accord et je l’ai découvert il y a quelques mois (moi qui a été plutôt habitué aux chiens, cochons d’inde, hamster) il y a quelques mois, j’ai recueillis un chat tout maigre, des poils ideux et personne ne voulait le toucher…bref il était tout simplement affamé et en train de mourir.
La Brigitte Bardot qui sommeille en moi ne pouvait pas laisser ce pauvre chat comme ça! une semaine d’antibiotiques un peu de nourriture et hop le voilà de nouveau sur pattes! OUF et puis ba biensur un chat quand on commence à lui donner à manger et bien il adopte son maître, je suis devenue sa maîtresse… Il a élu domicile dans ma cour, mon papa lui a confectionné une jolie maisonnette bien isolée avec des couvertures pour le froid et il est aux anges.
Alors que tout le monde me disait « mais ton chat est tout pourri! » et bien aujourd’hui il est magnifique et c’est MON « Matou ».
La vétérinaire a même dit qu’il avait plus de 18 ans!!!!
Il est tellement attachant et reconnaissant.
Bonne retraite à toi alors mon petit Matou!