Les Transports et les Communs

Bip bip


La pensée du jour
Si un contemplatif se jette à l’eau, il n’essaiera pas de nager, il essaiera d’abord de comprendre l’eau. Et il se noiera.
Henri Michaux

L’humeur du moment
Tous les matins, je quitte ma Picardie endormie direction Paris, dans un train rempli de zombis baillants et ronflotants.
Tous les matins, je débarque Gare du Nord et à partir de là, comme on l’entend dans Goldorak « Métamorphose ». Les zombis s’animent et se mettent à courir, sautant parfois du train avant son arrêt, histoire de gagner 3 secondes sur un timing de ministre.

A partir de là, chaque personne que je croise semble avoir Vil Coyotte au cul!
Mais qu’est-ce qui les fait galoper ainsi, le visage fermé, le pas pressé, aveugles soudains à tous ceux qui sont autour ?
Que je sois sur un vélib, tentant de rallier le bureau sans me faire rouler dessus par des abrutis hypnotisés par leurs GPS,
dans le métro où des fous préfèrent se coincer la main dans la porte, la face écrasée sur la vitre extérieure (pour visualiser, pensez à une mouche à merde vautrée sur un pare-brise) plutôt que d’attendre 2 minutes la rame suivante,
voire même sur un trottoir, renforçant ma ceinture abdominale à chaque coup de sacoche qu’un passant probablement aveugle balance comme si j’étais invisible…

Ça me sidère cette capacité que les « autres » semblent avoir… de ne plus rien voir, de foncer tête baissée vers la machine à café, pressés au point d’ignorer le monde et les gens qu’ils croisent, incapables de sourire ou de retenir une porte…

Après quoi courons-nous donc ainsi ?
Qu’est ce qui peut valoir que nous devenions à ce point oublieux des autres ?

Le cadeau du jour
No comment. On ressemble vraiment à ça!

bipbip

13 réflexions au sujet de « Bip bip »

  1. je visualise complètement ce dont tu parles, et c’est quand même bien plus flagrant en rp et à paris qu’ailleurs,
    malgré tout comme tu sais, oui, oui j’en connais des gens peu soucieux des autres!

  2. Parce que courir nous donne le sentiment d’être important.
    Parce que dès l’enfance on intègre l’idée qu’être performant c’est être rapide (pas dans tous les domaines heureusement, mouahaha)

  3. Je ne crois pas que cela soit parisien, c’est plutôt en rapport avec le schéma d’intégration sociétale que l’on nous montre et rappelle sans cesse… Il suffit de se souvenir du slogan « La France qui se lève tôt » de 2007… Comme si la France qui se levait tard était une fainéante ne travaillant pas et à opposer avec celle qui se lève tôt. D’une bêtise affligeante et pourtant cela a convaincu plus d’un français… En fait, nous courrons toutes et tous (malgré nous d’ailleurs pour la plupart) à un moment donné, parce que la rapidité de la société, de l’actualité, la productivité requise et l’encouragement à la consommation (ben oui, on y vient !)amènent chacun à essayer d’exister au sein du tumulte. pour autant cela ne nous réussit pas forcément. Je partage à 100% la remarque de Comlombinr, heureusement certains domaines échappent encore à ce rythme (bien que certains hommes n’aient toujours pas compris mais là c’est un autre sujet, lol). faisons comme les chats : prenons le temps et activons-nous uniquement lorsque cela s’avère nécessaire. Bonne journée à votre rythme !

  4. tout de même, c’est en RP et paris où j’ai observé cephénomène magique de la bipbip-atttude.
    Venez dans le sud, on est pas pressé là bas, c’est beaucoup plus cool. ça je m’en rend compte quandje redescend en provence, c’est flagrant.

  5. La BipBip Attitude est certes plus visible en RP et à Paris (car amplifiée par les rythmes soutenues qu’imposent une capitale) mais en vacances, en regardant autour de soi on peut observer beaucoup de Speedy Gonzales. Cet été à une sandwicherie de bord de plage, j’ai cru que certains allaient se marcher dessus pour arriver plus vite devant le comptoir de commande… BIP BIP ! 🙂

  6. Je déteste cela aussi, ça me choque à chaque fois que je vois des gens qui ne sourient pas on dirait qu’ils portent le poids du monde sur leurs épaules… ça a été flagrant quand je suis allé à Paris prendre mon avion pour mes vacances… je n’ai toujours par compris… dans la rue, avec les commerçants, dans les transports c’est bien dommage

  7. C’est triste, mais je comprend car je pense devais en faire parti.
    Cela m’a aussi perturbé lors de mon arrivée à la capitale.
    Au début on tiens les portes, lassé de ne même pas avoir, un merci, un petit sourire, on oublie.
    Puis à force on adopte le profil local, On se fond dans la foule et on fait comme tout le monde.
    La routine du train-train journalier pour aller à un boulot qui ne nous enchante pas vraiment.
    Des trajets qui nous prennent 1 dixième notre journée, On part donc au dernier moment, et on cours pour attraper le bus et gagner les quelques minutes minutes qui nous manque.
    C’est fini pour moi, un petit village, la campagne, un boulot dans une ville moins importante

Chic ! Un message :)

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